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ITW par Danika lichtträger

Photo du rédacteur: Barbara LaurameBarbara Laurame



Danika : Ecrivais- tu dans ton enfance ? Si oui, était-ce déjà dans le genre dans lequel tu sévis

actuellement ? Si non, à quel âge as-tu commencé ?


Barbara : - Je faisais quelques poèmes, par ci par là… Et je tenais un journal intime ! Donc rien de bien folichon (j’ai placé folichon en 2020 !), je pense que le style devait être : « J’ai embrassé Philippe aujourd’hui, c’était vraiment mouillé et baveux ! Mais c’était quand même marrant. Je le revois demain. Hâte, hâte ! À demain gentil journal. »

J’ai découvert le plaisir de lire avec Agatha Christie et Sir Arthur Conan Doyle. Puis j’ai commencé à dévorer… Pas mal de Stephen King et de Mary Higgins Clark.

J’ai commencé à écrire un roman à 21 ans, parce que je travaillais, à l’époque, dans un hôtel très

vieux, à colombages. Il avait toute une histoire (un ancien bordel du temps de Jacques Cœur, l’argentier de Richard VII) et j’avais plein de temps libre une fois les voyageurs installés.

Le craquement des boiseries et des planchers me tenait plutôt éveillée. J’ai commencé à noircir des pages de cahier… j’ai retrouvé ce roman il y a quelques mois, jamais fini. Peut-être un jour. En relisant récemment le début, j’ai tout de même vu le genre vers lequel je me dirigeais et que j’ai utilisé pour mon premier roman : l’étrange, le surnaturel, le suspense…


D : Avant de te lancer dans l'écriture d'un livre, es-tu plutôt architecte avec un plan structuré

ou freestyle donnant la part belle à l'improvisation ?


B : - Pour le premier, Les Fantômes du Passé, c’était une totale impro. Il s’agissait d’un exercice sur un atelier d’écriture sur facebook. L’histoire a été écrite au rythme d’un chapitre par mois. Une blogueuse donnait une phrase et on devait continuer un texte… Dès le premier mois, j’ai fait le pari fou de faire une histoire suivie, tous les mois. On a commencé en février 2016. 11 mois, 11 chapitres et tous commencent par une phrase qui n’est pas de moi. Et l’histoire arrivait en fonction de la phrase qu’elle mettait. Ce qui peut expliquer aussi que tout s’accélère vers les derniers chapitres et que certains le trouvent un peu rapide pour la fin…je voyais décembre arriver et il fallait que je finisse ! Je l’ai proposé ensuite en chapitre sur Short Edition et c’est là que des lecteurs-auteurs sont venus me dire que je devais publier cette histoire ! Un en particulier qui m’a même proposé de faire bêta lecteur et correcteur. Sans lui, je ne me serais pas lancée. J’ai déjà changé la fin par rapport à l’histoire initiale, j’aurais pu en rajouter quand j’ai décidé d’en faire un livre mais je voulais garder l’essence même du projet.

Je suis devenue apprentie architecte avec le temps. J’insiste sur le « apprentie » hein ! Je suis toujours dans l’impro, pour l’histoire, mais je me fais un plan au fur et à mesure, et des fiches persos. Le plan, pour respecter la chronologie, est important pour moi. Surtout pour Donne-moi ta main qui m’a demandé des recherches pour l’enquête et je souhaitais que les faits et le déroulement collent au mieux à la réalité d’une enquête en France. Pour Le Cri du Bigorneau, qui sortira l’année prochaine, j’ai procédé de la même façon. J’ai écrit, et j’ai fait mon plan pour respecter mes premiers chapitres et la chronologie. Je suis revenue dessus très souvent pour vérifier. Mais je ne suis pas architecte au point de faire le plan : début milieu fin et d’écrire en fonction de ça. Là, je ne peux pas. Et je ne connais jamais la fin ! J’ai une vague idée, mais il m’arrive de la changer en cours de route en fonction de nouvelles idées et de l’histoire !

Sinon, il m’est arrivé de construire des petites cabanes à oiseaux, dans mon jeune temps. Ben pareil, totale impro. ^^


D : Quelle est ton ambiance de travail, animée ou silencieuse, solitaire ou compagnie acceptée,

thé ou café ...?


B : - Peu importe. Disons que la plupart du temps, j’écris pendant ma pause de midi au travail. À 90% mes livres sont écrits là. Je suis seule devant mon ordi, avec de la musique très bas volume. J’ai fini l’écriture, de mon prochain livre à sortir, pendant le confinement. J’avais une de mes filles à côté de moi. J’avais alors un casque sur les oreilles et de la musique. J’en arrivais à me couper tellement, que je n’entendais plus la musique. Si j’entends, c’est que je ne suis pas assez concentrée pour écrire et qu’il ne vaut mieux pas que je continue. Si j’arrive à faire abstraction de mon environnement, c’est que j’ai l’histoire et qu’il faut que j’écrive, avant d’oublier… La musique mer berce, m’apaise et m’inspire. Je tape tout directement à l’ordinateur, aucune prise de note, pas de brouillon manuscrit. Comment ils disent ? Ah oui, un tapuscrit. Stromoche mais ça s’appelle comme ça.

Ma boisson dépend de l’heure d’écriture. Le midi, ce sera de l’eau ou un reste de thé ou un café

déca après manger. Si je suis chez moi et que j’arrive à écrire, le matin, plutôt café pour commencer et thé milieu de matinée… et si je n’ai pas fini à 19h, là c’est l’apéro, on sort les bières, les spritz, les mojitos, et… ah oui, non, on me dit dans l’oreillette que je n’écris pas pendant un apéro. #fautpasdéconner #fautpastoutmélanger #lapérocestsacré


D : Es-tu prête à effectuer des changements dans tes habitudes d'écriture ? Changer de genre,

écrire en collaboration avec d'autres auteurs ?


B : - Je change tout le temps en fait, comme tu peux voir. De là à réussir à écrire un 4 mains… je

doute. Je n’ai pas un rythme d’écriture régulier, j’aime faire à mon rythme. Je peux mettre un an

pour écrire un livre ! Certains en écrivent 4 pendant ce temps-là. Si je trouvais quelqu’un qui bosse comme moi…avec le même esprit… mais je me dis que je préfère encore continuer à écrire déjà avec mes deux mains et à m’engueuler avec moi-même. Je suis paix et amour, nom d’un p’tit bordel ! La vie est trop courte, je n’ai pas envie d’aller enterrer un co auteur avec qui je me fâcherais… ça ferait des histoires…


D : Y a -t-il un sujet tabou que tu n'aborderas jamais dans tes écrits ?


B : - Clairement, oui ! La pédophilie et tout ce qui touche à la maltraitance d’un enfant. Ah aussi la maltraitance animale. Jamais. Un autre que je n’aborderai sûrement plus, c’est le viol. J’ai parlé du viol conjugal dans une nouvelle, présente dans mon recueil. Je ne referai plus. Ce sont des sujets durs. J’en ai parlé dans cette nouvelle car elle faisait partie de l’histoire et c’était un format court, qui parlait de la dérive d’une relation, d’un mariage, quand l’homme prend sa femme pour son objet et sa possession. Je n’ai aucune envie de mettre ça dans un format long. Par contre, je peux décider de tuer et torturer des vilains dans des histoires longues, ça, c’est pas dérangeant, ce sont des vilains. ☺ Suis trop guimauve pour faire trop de mal aux gentils.


D : Suite à un retour de lecture qui "spoil " ton intrigue, comment réagis- tu ? Es-tu plutôt

tolérante ou intransigeante ?


B : - Je n’ai encore pas eu le cas. Par contre, j’ai eu le cas de lecteurs qui faisaient un com qui spoilait, sur facebook, sous une publication. Je leur ai demandé, en mp, d’enlever ou de modifier parce que j’ai vu. Ou j’ai supprimé moi-même et les ai avertis. Ils ne se rendaient pas compte que, en mode public sur facebook, le commentaire était accessible et lisible par tous. Les cas que j’ai eus étaient sans méchanceté, sauf qu’ils oubliaient qu’ils n’étaient pas en mp… Mais avec les commentaires sur amazon, il est parfois difficile de contrôler et je pense que ça peut arriver, par accident. Si c’est fait dans le but de nuire, c’est moche.


D : Quel est ton état d'esprit face au piratage ? Es-tu plutôt philosophe, c'est le jeu ou plutôt

révoltée, c'est intolérable ?


B : - Deux de mes livres sont sur des sites de téléchargement illégal. Ça fait mal, mais je tente de me convaincre que les gens qui le téléchargent ne seraient pas venus l’acheter, je tente la philosophie (c’est l’jeu ma pauv’lucette, toussaaaaa) mais je boue au fond de moi car ce sont des heures de travail, de boulot, qui sont mises à dispo gratuitement… je fais tout de A à Z pour mes livres. De la couv à la mise en page. Puis je relativise, j’essaye de me dire que le but est d’être lue aussi. Mais comme on n’a jamais aucun retour de la part de ces lecteurs-là… Encore faut-il qu’ils le lisent d’ailleurs, que ce ne soit pas juste télécharger pour télécharger… Mais on se sent comme Don Quichotte…


Ma question : Toi qui es une grande lectrice, tu n’as jamais envisagé de sauter le pas et d’écrire ? Tu ferais dans quel genre si tu passais du côté obscur ?


Danika : J’ai sauté le pas effectivement, jusqu’à maintenant je n’écrivais qu'un poème de temps en temps mais j’ai déjà bien avancé sur l’écriture d'un roman. J'ai plusieurs projets et bizarrement, j’ai choisi de finaliser le plus tordu. Le genre est sans grande surprise, le thriller classique, pas de fantastique mais un peu sadique. Faut rigoler quand même !


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